La nuit a été courte et froide.
Au lever du lit, on se rend compte qu’il n’y a plus d’électricité, mais on a cru comprendre que les coupures de courant étaient normales ici.
Les ressources en énergie étant limitées, ils ont un système de partage de façon à ce que tous les habitants du Népal aient accès à l’électricité à un moment où un autre de la journée.
Nos batteries ont quand même pu recharger pendant la nuit donc cela ne nous pose aucun problème. Au programme de la journée, découverte du centre de Katmandou.
Il est encore tôt, le soleil est là mais l’étroitesse des rues ne laisse que très rarement passer la luminosité. Il fait sombre et froid. La ville est calme. On voit les premiers commerçants ouvrir leurs boutiques et des gens se promènent avec des verres de café pour livrer aux collègues ou aux clients.
Le centre de Thamel dort encore, on emprunte donc des plus grands axes pour explorer les alentours. Un plan du quartier nous sera d’une grande aide parce qu’on se perd très facilement dans ce genre de décors.
On reçoit enfin les rayons du soleil, ce qui fait encore plus apparaître la poussière et la pollution qui empeste la ville.
Katmandou est l’une des villes les plus polluées du monde. Elle se trouve au fond d’une vallée, isolée des vents dominants, ce qui rend impossible l’évacuation de la poussière causée par les nombreuses constructions, les gaz d’échappement des vieux véhicules et les rejets des industries qui encerclent la ville. Ajoutez à ça un gouvernement qui « laisse faire » et vous obtenez une ville où l’air est littéralement irrespirable. Dès qu’on a une vue dégagée, on se rend compte du nuage de pollution dans lequel on se trouve.
Pas encore habitués et malgré le port plus ou moins régulier d’un tissus sur le visage on est sujets à de fréquentes quintes de toux. Notre corps se défend comme il peut et nous produit une nouvelle espèce de crotte de nez toutes noires jamais vues jusqu’à présent! Désolé pour les détails mais les personnes ayant déjà visité Katmandou se remémoreront sûrement cette douce particularité…
Cela n’empêche pas les commerçants d’étaler leurs produits « frais » dans la rue, à la merci des crottes d’oiseau et de la poussière qui se dépose partout…
Le Népal est en plein développement, ça fourmille dans tous les sens. On croise de nombreux véhicules qui semblent sorti d’un mélange de Star Wars et Mad Max… Exemple avec ce petit tuk-tuk à 3 roues qui ressemble à R2D2. Et qui aurait bien besoin d’une petite révision…
L’eau quant à elle n’est pas d’une grand qualité non plus. L’eau du robinet n’est pas potable, les cours d’eau sont pollués aussi.
On a souvent l’impression d’être dans un décors post-apocalyptique.
On croise certaines personnes qui semblent être des survivants d’une catastrophe naturelle…
Les symboles religieux sont partout, des statues, des objets, des rouleaux de prière, des drapeaux, des écritures…
D’ailleurs on décide de prolonger notre promenade vers un lieu spirituel de Katmandou, le temple Swayambhunath qui fera l’objet de notre prochain article.
Pollution, bruit, monde, Kathmandou est assez déroutante, mais on finit finalement par s’y habituer, on ne sursaute plus au moindre coup de Klaxon et les étals de viande fraiche ne nous surprennent
plus, l’immensité de la ville nous séduit, et on s’attache même un peu aux commerces de Thamel !
Rentrée il y a une dizaine de jours, vos photos font du bien !
Hâte de lire la suite
Solène
On est d’accords avec ce que tu dis C’est particulier mais tellement interessant à découvrir!
Bon sinon la vrai question reste: Elles étaient comment tes crottes de nez?
Super article comme toujours (et avec le petit détail de la crotte de nez que j’adore, c’est un peu votre « touche » ahah, et j’adore) ! Cette pollution me rappelle un peu mon arrivée à Kuala Lumpur,
le trajet entre l’aéroport et le centre ville s’était fait dans un épais brouillard de pollution qui m’avait fait tousser et me sentir mal !
Ouai on a ressenti cette lourdeur et la pollution de KL mais le Népal c’est vraiment de la poussière partout. Il n’est pas rare de sentir les particules de poussière craquer sous la dent après
une bonne respiration!
je suis assez partagée entre me dire « wow quel bel endroit » et « wow c’est… sale, pollué, etc »
c’est assez paradoxal de voir que vous arrivez à faire de magnifiques photos de cet endroit mais qu’à côté de ça on voit la misère, la pollution…
Ce qui est sur c’est que c’est dépaysant !
Impressionnantes, ces photos. Hâte d’y être moi aussi dans quelques semaines ^^
Bon, du coup je vais me dégoter un masque quand même. S’agirait de pas trop faire de crottes de nez à la couleur non identifiée avant de partir en trek.
Et sinon, une question purement pratique: ça craint pas trop d’emporter un appareil photo réflex dans cette ville? Bon, j’ai pas un gros objectif non plus, mais c’est pas hyper discret. Entre
emporter mon réflex et un compact un peu pourrave, mon cœur balance…
Voilà, c’était pour la question purement pratique, mais j’aimerais quand même bien avoir votre avis (en pleine préparation de mon sac je suis)
Impatiente de lire la suite de vos aventures népalaises!
D’après notre expérience personnelle: aucun problème pour se promener avec un gros reflex autour du cou. On ne s’est jamais senti en insécurité. Peu importe les quartiers où nous sommes allés et
l’heure où on y était.
Superbe article sur la ville, ça change de ce que l’on peut voir. C’est impressionnant la pollution qu’il y a dans la ville (merci pour le détail des crottes de nez ! ^^)
Merci !
On va a Katmandou mi-Novembre, vous y serez encore? Ca serez enorme de se voir la-bas apres tout ce temps!
Super votre reportage photo et votre article sur la ville, un plaisir de vous lire. J’ai vraiment envie de découvrir Katmando, c’est un de mes rêves
Merci !