Deuxième journée à Ayutthaya, cette fois-ci c’est à vélo qu’on va explorer la ville et ses ruines. On lâche 80฿ pour deux vélos à la dame qui tient notre guest house. « vous pouvez choisir votre vélo là bas, y’en a des pourris et quelques corrects »
Celui de Lise aura les roues tordues et le mien grince dès que je donne un coup de pédale. Au moins on nous entendra de loin dans la circulation.
Au fil des rues, sans trop savoir où on va on tombe par hasard sur un énorme bouddha couché. Découvrir Ayutthaya à vélo, c’est aller de surprise en surprise.
On se retrouve vite dans des coins paumés où on découvre des animaux étonnants. On dirait des vaches qui ont fait un régime extrême. Ils nous font penser à Jar Jar Binks de Star Wars.
Même hors des villes et sur les petites routes de campagne on trouve aussi de la street food et des restaurants improvisés.
Il est d’ailleurs temps pour nous de manger, on trouvera un morceau de poulet rôti au barbecue servi avec du riz.
Le bruit de mon vélo commençant à être insupportable on rentre à la guest house pour quelques instants.
Je trouve un vélo qui ne freine pas mais au moins il ne fait plus de bruit ! C’est reparti !
On décide de payer l’entrée au Wat Mahathat, un temple qui a été à la grande époque (vers l’an 1370) le plus important d’Ayutthaya puisque c’était le temple royal.
L’endroit (comme partout dans la ville) consiste en une enceinte qui renferme des ruines avec des stupas (ce sont les cônes en pierre), et des bouddhas partout.
On y trouve aussi un arbre qui a poussé en enveloppant la tête d’un bouddha.
La présence de cette tête reste inexpliquée, et il y a plusieurs hypothèses, mais la plus probable serait que ces endroit ayant été saccagé plusieurs fois au cours de l’Histoire (démolissions, guerre, incendies…) la tête s’est retrouvée entre les racines de cet arbre et ayant été laissé à l’abandon plusieurs dizaines d’années, l’arbre a continué à grandir, emprisonnant la tête avec lui.
Dans la zone il n’est par rare de tomber nez à nez avec un éléphant. Mais ces éléphants sont exploités par les locaux au service des touristes qui veulent vivre à 100% la carte postale d’Ayutthata en étant promené à dos d’éléphant sur un petit trajet bien défini en ville. On voit d’ailleurs exactement où les éléphants passent puisque les pavés du trottoir sont lissés par leurs grosses pattes.
Les dresseurs n’en ont rien a foutre, ils sont soit au téléphone soit en train de regarder un truc sur leur smartphone. Les touristes remplissent la carte mémoire de leurs appareils en étant gigotés comme des gros sacs à patate.
Les éléphants ressemblent à des gros zombies condamnés à suivre le même chemin aller-retour à longueur de journée jusqu’à ce qu leurs dos blessés par le poids de la nacelle leur fasse trop mal et qu’ils ne soit plus bons à exploiter et prennent leur retraite.
Pour lire notre dossier sur la réalité cachée derrière ce business, c’est ici.
Non loin de là on arrive au Wat phra si sanphet, encore un temple qui semble plus conservé de l’extérieur… Ouai, il faut payer pour entrer dans pratiquement chaque temple ici, comme on vient de lâcher 100B pour le temple précédent, on a un peu du mal à continuer à vider notre portefeuille pour voir à peu près la même chose. Les murs d’enceinte sont très bas, on pourrait presque entrer en grimpant sur les quelques briques qui dépassent mais c’est pas notre genre. On fera la visite depuis l’extérieur.
Un moine fait sécher ses fringues.
Plus tard on continuera à vadrouiller en vélo jusqu’à tomber dans un marché géant (il s’étendait sur Uthong Road pour ceux qui ont l’envie d’aller voir sur Google Maps).
Au milieu des plats qu’on commence à connaître on trouvera des marchants d’insectes. Après plusieurs minutes devant un stand on se décidera à prendre un sac de larves grillées. On ne sait pas trop ce que c’est mais on a vu un ado en prendre et en manger comme si c’était des M&M’s !
C’est à l’écart du marché assis près d’un temple qu’on se lancera…
Verdict, une fois qu’on fait abstraction de ce que c’est, le goût n’est pas si écœurant qu’on pourrait imaginer. Pour donner une idée, on a l’impression de manger une pâte de poids chiche un peu bizarre. La peau de la larve grillée donne l’impression de croquer dans une petite crevette rose avec sa carapace. On rentrera à la guesthouse en grignotant ce petit snack dont on ne raffole pas mais qui vaut la peine d’être goûté.
A la nuit tombée, on se remet en route en espérant faire des photos de temple de nuit. On arrive en ville avec nos trépieds mais les photos ne sont pas très convaincantes… Comme on a encore nos tickets d’entrée au Wat Mahathat en poche on tente d’y retourner, après tout il n’est pas si tard. Au guichet de l’entrée, un mec regarde la télé. On lui demande si on peut entrer mais il ne comprend rien et nous répète que ça ouvre à 9h ! Dans le doute, on accroche nos vélos et on se dirige vers l’entrée, c’est encore ouvert mais il fait tout noir… Comme c’est la pleine lune on tente quelques photos mais ça ne donne pas grand chose. Se promener dans ces ruines de nuit avec des têtes de bouddha qui dépassent un peu partout et des dizaines de chauve-souris est une expérience assez flippante.
Alors qu’on cherchait à sortir du temple, de gros projecteurs ont commencé à s’allumer.
On a pu poser les trépieds et faire nos petites photos avant de quitter les lieux et retourner dormir… c’est qu’on reprend le train le lendemain !
Extraordinaire votre photo de la tête du bouddha dans l’arbre!!!
Joh, merci mais c’était pas bien compliqué hein! Il bougeait pas trop
ça a l’air vraiment superbe et préservé du tourisme de masse. La tête de boudha dans les racines est incroyable. merci pour cette visite à distance, vivement la suite
Arf, pas tant que ça, y’a clairement moins de gens qu’à Bangko mais on croise beaucoup de touristes autour et dans les temples.
Incroyable !
hannn….c’est tellement beau! vos photos et leurs lumières sont super belles.
Respect pour avoir gouté les larves ! arf je sais pas si j’aurais pu
Le plus dur c’est la première… après on les mangeait sans y penser en se promenant dans les temples!